Se tenir informé

Portait [1] Estelle Mazel

Il était important aux yeux de la municipalité de faire des portraits des habitants de la commune, un peu tout au long de l’année. Nous commencerons par une femme, Estelle Mazel.

Estelle, tout d’abord je te remercie d’accorder cette interview afin de te présenter auprès de la population. Nous aborderons tes liens avec la ville, tes passions, et ton avenir.

 

Commençons par te présenter :

Bonjour, je suis donc Estelle Mazel, j’ai 26 ans, célibataire sans enfant, je suis née à la maternité de Prades, qui n’existe plus et j’habite à Font-Romeu.

 

Merci Estelle. Parle-nous un peu de ta jeunesse à Font Romeu ?

Tout mon cursus s’est déroulé à Font Romeu, après la crèche je suis allée à l’école élémentaire de Font Romeu, dans les anciens locaux. Je suis allée au collège puis au lycée, j’ai fait toute ma scolarité sur Font Romeu où j’y ai passé de très bons moments. Quand tu es enfant à Font Romeu, tu n’as pas de barrière ou de limites. Tu n’as pas peur, tu grandis dans la nature. Matin, midi, soir, on sortait sans crainte, c’était une chance car on était libre. Grandir dans un espace préservé avec une bonne mentalité, c’est ce qui nous donne ce sentiment de sécurité ici.

 

Nous sommes devant l’ancienne école justement, as-tu une anecdote ou un souvenir marquant ?

Je me souviens lorsqu’avec la classe nous allions planter des arbres ou des fleurs juste à côté. Et là, dans la cour, il y avait une barrière pour séparer les maternelles et les primaires. Je n’étais pas revenue depuis…

D’ailleurs sur le chemin du retour que j’empruntais tous les jours pour redescendre, il y avait ce passage sous la gare de la télécabine. Il y avait un trou qui nous terrifiait étant jeune. Il y avait déjà des barrières mais on voyait au travers, et vraiment nous pensions qu’il était profond de plusieurs centaines de mètres (rire). Ce trou doit faire en fait, moins d’un mètre de profondeur et c’est celui qui permet de recevoir une articulation de la télécabine en s’abaissant.

 

Estelle, après le lycée, es-tu restée ici ?

A moitié, j’ai passé mon diplôme de monitrice d’équitation à Perpignan pour la partie théorique mais je remontais régulièrement ici sur Font Romeu pour la partie pratique.

 

Après tes diplômes tu as eu besoin d’aller voir ailleurs ? Où tu allée ?

Je suis allée faire une saison à Biarritz et ensuite deux saisons dans les Alpes, aux Arcs. J’ai aussi voyagé en Indonésie, à New York, en Grèce, en Italie, en Allemagne, à Prague, au Maroc, en Espagne.

 

Et alors, pourquoi es-tu revenue Estelle ?

C’est agréable de gouter à d’autres cultures, d’autres paysages, mais si je devais choisir un endroit où vivre définitivement, c’est à Font Romeu. C’est là que je me sens bien.

 

Il y a un virage récent dans ton parcours, qu’est ce qui s’est passé ? Où en es-tu aujourd’hui ?

Oui, j’ai pris un virage à 180 degrés ; avant j’étais très compétitive avec des objectifs très hauts, à vouloir tout réussir avec une grande peur de l’échec. La compétition c’était bien un temps, mais maintenant je fais de l’équitation pour mon plaisir. Aujourd’hui je vis de mes passions, de ce que j’ai envie de faire au moment présent et ça c’est devenu important.

 

Donc peux-tu nous dire quelles sont tes passions ?

L’équitation, le sport en général, le sport en pleine nature et tout ce qui tourne autour de la nature et du sport.

 

Oui, alors le sport et la nature, ce sont tes moteurs donc.

Oui

 

Estelle, aujourd’hui professionnellement que fais-tu ?

L’été, j’encadre des balades en équitation aux Airelles sur les pistes de ski, je donne aussi un coup de main à Kim Mensa pour donner des cours à Targassonne. On se complète, c’est intéressant et ça se passe très bien. Je me suis également lancée dans l’immobilier depuis bientôt 1 ans. Je fais d’autres activités aussi, comme des footings photographiques, je suis toujours avide de découvrir de nouvelles expériences.

 

Effectivement, j’ai vu que tu étais très photogénique.

Quels sont tes lieux favoris par ici ?

J’adore le plateau de la Calme, en allant vers le refuge. Cet espace sauvage permet de lâcher prise et de reconnecter avec la nature et avec soit même.

Targassonne, j’aime beaucoup aller m’occuper de mes deux chevaux qui sont là-bas, c’est à cet endroit que je me vide l’esprit.

 

Estelle, on a compris que tu aimerais rester vivre ici, alors justement, comment vois-tu Font -Romeu dans 20 ans ?

Je serai d’avis à dire qu’on ne touche pas à Font Romeu. Après, dans 20 ans, j’espère être toujours ici, et si j’ai des enfants, j’aimerais leur transmettre des valeurs.

 

Quelles valeurs ?

Le respect, être loyal, la simplicité, oui, être simple, apprécier les choses simples.

 

Ta famille est présente sur Font Romeu depuis 1928, la famille Mazel. Raconte-moi un peu. Et est-ce qu’il y a quelqu’un parmi tes proches à qui tu aimerais rendre hommage ?

Mon arrière-grand-père avait un salon de coiffure dans le Grand Hôtel, puis mon grand-père a ouvert une bijouterie et une parfumerie au 2 avenue Emmanuel Brousse . C’était une tête d’affiche, mon grand-père, Pierrot Mazel, je pense que c’est un nom qui raisonne à Font Romeu.

Il y avait mon oncle, José Paino, qui malheureusement est décédé il y a quelques années dans un accident de ski. Pour moi c’est un souvenir qu’il faut respecter et valoriser. C’était l’homme du ski, l’homme de la nature, l’homme de la montagne. Je n’ai pas eu la chance de profiter de moments avec lui. Il faut garder sa mémoire et ne pas l’oublier.

Partager