Vivre à font romeu
Présentation du Plan Communal de Sauvegarde et du DICRIM
Qu'est-ce qu'un risque majeur?
Deux critères caractérisent le risque majeur :
- une faible fréquence : l’homme et la société peuvent être d’autant plus enclins à l’ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ;
- une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l’environnement.
Un événement potentiellement dangereux, ALÉA (voir Fig. l), n’est un RISQUE MAJEUR (voir Fig.3) que s’il s’applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux (voir Fig.2) sont en présence.
D’une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l’environnement : la vulnérabilité mesure ces conséquences. Le risque majeur est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux.
La société comme l’individu doivent s’organiser pour y faire face. Une échelle de gravité des dommages a été établie par le ministère de l’environnement. Le tableau ci-contre classe les événements naturels en six classes, de l’incident jusqu'à la catastrophe majeure.
Classe | Dommages humains | Dommages matériels | |
0 | Incident | Aucun blessé | Moins de 0,3 M€ |
1 | Accident | Un ou plusieurs blessés | Entre 0,3 M€ et 3 M€ |
2 | Accident grave | 1 à 9 morts | Entre 3 M€ et 30 M€ |
3 | Accident très grave | 10 à 99 morts | Entre 30 M€ et 300 M€ |
4 | Catastrophe | 100 à 999 morts | Entre 300 M€ et 3 000 M€ |
5 | Catastrophe majeure | 1 000 morts et plus | 3 000 M€ et plus |
La prise en compte des risques majeurs implique l’étude :
- des événements susceptibles de se produire ;
- des types d’aléas en présence ;
- des mesures de prévention à mettre en œuvre ;
- des comportements à tenir par les divers échelons de responsables ;
- des procédures d’information des populations concernées
La gestion des risques répond à une double logique :
- une logique de prévention pour empêcher l’aléa ou réduire les effets d’un possible événement sur les personnes et les biens ; cette logique s’inscrit tout naturellement dans une démarche de développement durable puisque la prévention s’efforce de réduire les conséquences économiques, sociales et environnementales d’un développement imprudent de la société, à la différence de la réparation qui, nécessairement, suit une crise ;
- une logique d’intervention au moment où survient l’événement dommageable.
Les deux logiques sont complémentaires car si la prévention n’est pas suffisamment mise en œuvre, la société doit se résoudre à engager des dépenses importantes pour assurer la gestion, puis la réparation de dégâts, parfois très importants, voire déplorer des pertes en vies humaines.
Au niveau communal : Le document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM)
Dès lors qu’une commune est exposée à au moins un risque majeur, elle doit en informer ses administrés en élaborant et mettant à leur disposition un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM). Cet outil d’information préventive est indispensable pour préparer la population à bien réagir en cas de crise..
Pourquoi un DICRIM ?
Inscrite dans le code de l’environnement, la réalisation du DICRIM est une obligation réglementaire pour toutes les communes exposées à au moins un risque majeur. L’objectif est d’informer la population (administrés, touristes…) de l’existence de ce(s) risque(s) et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en place. Il contribue ainsi à responsabiliser chaque citoyen pour sa propre mise en sécurité, renforçant l’efficacité des mesures mises en œuvre par la collectivité dans le cadre de son plan communal de sauvegarde (PCS).
Le maire fait connaître le DICRIM au public par tout moyen approprié (sites internet, événements municipaux, distribution de plaquettes, …).
Que doit contenir un DICRIM ?
Le DICRIM reprend les informations transmises par le préfet dans le cadre du dossier départemental des risques majeurs (DDRM), notamment :
- la liste des risques majeurs auxquels la commune est exposée ;
- la description de chacun de ces risques et de leurs conséquences prévisibles pour les personnes, les biens et l’environnement ;
- les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde pour chacun de ces risques ;
- les consignes de sécurité individuelles à mettre en œuvre.